STATUE DE MERCURE / HERMÈS

     Sculpteurs: Bertrand MONSAU (modèle originel), Charles Louis Malric (modèle actuel)

     Sur une des deux colonnes rostrales de la Place des Quinconces (modèle actuel en bronze)

> NATURE/CONSTRUCTION:   1ère statue en terre cuite, statue actuelle en bronze

> ÉTAT:   Les 2 modèles: Toujours visibles.

Coordonnées GPS:

44.8286, -0.5641 

et

44.84568, -0.5712

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=> une des 2 CARTES:



Hermès est le fils de Zeus et de Maia, la plus jeune des Pléiades et fille du géant Atlas.


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Hermès est né au sud de l'Arcadie au matin du quatrième jour du mois (jour qui lui resta consacré par la suite) dans une grotte du Mont Cyllène où Zeus venait régulièrement rendre visite à Maïa pendant que les dieux et les hommes dormaient. A sa naissance, on l'entoura de bandelettes, comme on avait alors coutume de le faire pour les nouveau-nés, et on le déposa dans un van en guise de berceau. Mais le jour même de sa naissance, il témoigna d'une précocité extraordinaire car il savait déjà parler et marcher. Après s'être débarrassé de ses langes, il sortit de la grotte et s'en alla jusqu'en Thessalie, où son frère Apollon était alors berger et gardait les troupeaux d'Admète. Pendant qu'Apollon, occupé de son amour pour le fils de Magnès, Hyménée (Hyménaeos), négligeait ses devoirs de pasteur, Hermès lui déroba une partie de son troupeau (de 50 à 100 têtes selon les auteurs). Ayant entouré ses pieds avec des feuillages, il en profite pour inventer les raquettes, pour effacer ses traces quand il pousse les bêtes devant lui, mais aussi marcher d'un pied plus léger. (il attacha aussi une branche à la queue des animaux, selon d'autres, il les chaussa de sabots inversés). Il les emmena à travers la Grèce, jusqu'à Pylos pour les cacher dans une caverne. Toutefois près de Ménale il fut surpris par un vieillard du nom de Battos dont il acheta le silence en lui promettant un bœuf en récompense.

A Pylos, en cherchant à faire cuire deux des animaux, il trouve l'art de faire le feu en frottant des morceaux de bois l'un contre l'autre, puis consacre la viande aux douze grands dieux de l'Olympe (lui compris bien entendu). Lui-même s'abstient de toucher au sacrifice. Après avoir dispersé les cendres, il retourne vers sa grotte du mont Cyllène, chez sa mère, à qui il annonce avec assurance son intention d'embrasser le meilleur des métiers, c'est-à-dire celui de voleur.

En y arrivant, il trouva devant l'entrée une tortue. Il s'en empara, la vida et tendit sur la cavité de la coquille des cordes fabriquées avec les intestins des bœufs qu'il avait sacrifiés (dans une autre version il utilisa des boyaux de moutons); ainsi se trouva fabriquée la première lyre sur laquelle il célébra sa propre naissance ainsi que la demeure de sa mère. Ensuite il retourna sagement dans son berceau. Apollon qui avait découvert le vol, partit à la recherche de ses bêtes et en cours de chemin il rencontra Battos qui d'abord ne voulut rien dire. Alors Apollon lui promit deux bœufs en échange d'informations pour localiser son voleur. Battos ne sut pas garder le silence ce qu'Hermès lui fit payer un peu plus tard en le pétrifiant.Après avoir fouillé toute la grotte en vain, Apollon questionna le bébé qui jura qu'il ne savait même pas à quoi ressemblait une vache. Alors Apollon décida de l'emmener chez son père. "O Père, tu vas entendre une parole qui n'est pas ordinaire, toi qui me réprimandes comme si j'étais le seul pilleur." Les explications fournies par le bambin semblaient des plus confuses et Zeus n'eut plus de doute lorsqu'il vit Hermès dérober prestement l'arc et les flèches d'Apollon. Le dieu des voleurs était né.

Apollon était cependant très intrigué par la lyre qu'il avait entendue et qui donnait des sons fabuleux, alors Hermès lui proposa de l'échanger contre les animaux qu'il lui avait dérobés. Le dieu des troupeaux et du commerce était né.

Un peu plus tard, Hermès, en gardant, les troupeaux qu'il avait acquis de la sorte, inventa la flûte (la syrinx, ou flûte de Pan). Apollon désira lui acheter ce nouvel instrument de musique et pour cela lui offrit la houlette d'or dont il se servait en gardant les troupeaux d'Admète. Hermès lui demanda, en outre, des leçons de divination. Apollon accepta le marché et c'est ainsi que la verge d'or (le caducée) figure parmi les attributs d'Hermès. De plus, celui-ci apprit l'art de deviner l'avenir à l'aide de petits cailloux.

Après s'être déguisé en Arès, il alla voir Héra qui, abusée par son aspect, l'installa sur ses genoux et lui donna le sein; ainsi n'encourut-il jamais le courroux qu'elle réservait aux rejetons adultérins de son mari volage.

On raconte qu'il fut éduqué par Acacos un des nombreux fils du roi d'Arcadie, Lycaon et fondateur de la ville d'Acacesium en Arcadie. 

Zeus, heureux de l'habileté et de l'activité de son dernier-né, en fit son héraut, consacré particulièrement à son service personnel et à celui des dieux infernaux, Hadès et Perséphone.

Notoire pour son caractère malicieux et sa recherche constante en divertissement, Hermès était l'un des dieux les plus hauts en couleur de la mythologie grecque. Aristophane dit de lui que « c'est le plus humain et le plus libéral des dieux ».

Il est, parmi les dieux grecs, le plus proche des hommes et le plus bienveillant à leur égard : il leur donne ainsi l'écriture/l'alphabet, la danse, les poids et mesures, la flûte et la lyre, le moyen de produire une étincelle lorsque le feu s'est éteint. Hermès aurait inventé aussi les dés (en fait les osselets) - il était donc vénéré par les joueurs en sa qualité de dieu de la chance et de la richesse. Il est aussi associé au sommeil et à la sieste.

Hermès est, avec Héraclès, le patron des gymnases et palestres, où son buste est toujours présent. Il protège donc les sportifs et est le fondateur des concours de lutte. Il est aussi le patron protecteur des Céryces, hérauts officiels qui portaient le caducée comme lui.

Il est aussi dieu des commerçants, des voleurs, des orateurs, des prostituées, des voyageurs et gardien des routes et carrefours. Il guidait ainsi les voyageurs sur les routes ; son image se dressait aux carrefours, sous la forme d'un pilier de pierre ("hermae" signifiant "borne") dont la partie supérieure seule était façonnée en forme de buste humain, mais qui était doté d'organes virils très apparents. Hermès était considéré comme le patron de la maison, et les gens construisaient souvent en son honneur des petits stelai en marbre devant leurs portes.

Il était aussi le dieu des bergers, de leurs troupeaux (de l'élevage en général); on le représente portant un agneau sur les épaules: c'est le type dit "Hermès Criophore

Hermès est surtout le messager des dieux (au même titre qu'Iris), tant et si bien qu'il en arriva à symboliser le franchissement des frontières dans son rôle de guide entre les deux royaumes, celui des dieux et de l'humanité. Il était aussi particulièrement chargé de conduire les âmes des défunts aux Enfers, et il portait à cause de cette fonction le nom de Psychopompe, l'Accompagnateur d’Âmes.

Célèbre pour ses talents diplomatiques, il était aussi considéré le protecteur des langues et de la rhétorique. Les orateurs considéraient le dieu qui transférait les mots de l'expéditeur au destinataire comme leur patron, de même que les interprètes et, encore aujourd'hui, l'étude et l'interprétation des textes portent son nom : herméneutique

Vers la fin de l'Antiquité, notamment dans l'Égypte hellénisée, Hermès est assimilé avec Thot (nom grec — le nom égyptien était Djehuty), le dieu des savoirs cachés. Il devient ainsi l'auteur mythique, sous le nom d'Hermès trois fois le plus grand, ou trismégistos, ou Hermès Trismégiste, d'une véritable bibliothèque ésotérique qui nourrit par la suite, notamment, les travaux des alchimistes du Moyen Âge. Le mot "hermétique", qualifiant la qualité de fermeture d'un récipient, vient des alchimistes, dont le dieu Hermès était un symbole. Le mot "hermétisme" qualifiait leur doctrine, accessible aux seuls initiés. Le mot "hermétique" a ensuite pris le sens de "difficile à comprendre" et "fermé, parfaitement étanche". L'idée de fermeture étanche a de plus été renforcée par les techniques utilisées par les alchimistes pour bien fermer leur bocaux...


Dans les premières représentations il est représenté comme un homme barbu dans la force de l'âge puis à partir du Ve siècle avant notre ère il fut dépeint comme un beau et athlétique jeune homme imberbe.

Dans l'art ancien grec archaïque et classique, Hermès est représenté généralement:


Il peut aussi porter un bélier en clin d'œil à son rôle de mécène des bergers, surtout dans l'art béotien et arcadien. Dans son association avec les jeunes, le dieu était souvent représenté tenant Hercule ou Achille, enfants.


Ses animaux favoris sont le coq, le bélier et la tortue. Ses fleurs sont:

   

Durant l'expansion de la république romaine, un syncrétisme se déroule entre ces deux mythologies, où la mythologie romaine tire principalement de nombreuses influences de la mythologie grecque. Cette hellénisation des mythes romains est également facilité par la proximité des déités entre ces deux civilisations, dû en grande partie à leur origine indo-européenne commune. Les romains absorbent une part importante des histoires grecques et les complètes des leurs.

> IVème siècle av. J.C. : Le rapprochement du dieu grec Hermès et du dieu romain Mercure aurait commencé avec la divinité étrusque du contrat. (Ce terme de contrat serait à prendre au sens large : aussi bien contrat marchand, qu'accord entre des personnes portant sur des choses non monétaires.)

> IIème siècle av. J.C. : Fortes similarités entre Hermès et Mercure. les symboles visibles en sont les chaussures (Talaria) , le casque ailé et le caducée.

Mercure, fils de Jupiter est le messager des dieux et dieu du commerce (en particulier du commerce des grains). Son nom est lié au mot latin merx « marchandise, commercer, salaire ». Déjà patron des marchés, des marchands et des bénéfices, il devint sous l'influence d'Hermès le dieu des voyageurs.

Les Romains nommèrent la planète Mercure du nom du messager des dieux (en latin Mercurius), équivalent d'Hermès pour la mythologie romaine, parce qu'elle se déplace dans le ciel plus vite que toutes les autres planètes. C'est qu'elle se trouve assez fréquemment en conjonction avec les autres planètes entre lesquelles ces rapprochements sont beaucoup plus rares. Comme la durée de sa révolution autour du Soleil ou son année n'est que le quart de l'année terrestre, dans ce court espace de temps on la voit se diriger vers une planète et après s'en être approchée s'éloigner pour faire une autre visite aussi promptement terminée. La fréquente répétition de cette sorte de voyages a pu faire concevoir l'idée d'un autre messager.

Mercredi est aussi le jour de Mercure (en latin "dies Mercurii"). Le nom du jour de la semaine vient de la planète. Tous les astres qui ont été repris dans les jours de la semaine ont une particularité bien précise : ils peuvent tous être vus à l’œil nu. L’ordre également n’a pas été choisi au hasard. La semaine commençait jadis par le dimanche, le jour du Soleil (Sunday en anglais, Sonntag en allemand, Solis en latin...). Ce n’est que plus tard que le lundi a été considéré comme étant le premier jour de la semaine. Dans une journée, une personne pouvait observer tous les différents astres de manière chronologique. D’abord le Soleil, puis la Lune (non considérée à l’époque comme un satellite car on était encore dans un système où l’on croyait que tout tourne autour de la Terre), puis Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, et enfin Saturne. Évidemment, ceci ne fonctionnait que par un ciel dégagé.

Enfin, dès l'Antiquité, les philosophes néoplatoniciens et astrologues gréco-romains ont associé les sept métaux aux couleurs, aux divinités et aux astres : l'or au Soleil, l'argent à la Lune, le cuivre à Vénus, le fer à Mars, etc. Après la découverte de la technique d'extraction du vif-argent, ils attribuèrent ce métal extravagant, mi-liquide mi-solide, à l'androgyne Mercure.

BRETRAND MONSAU: 



MONSAU ou MONCEAU (N.)

Peintre-paysagiste-statuaire, né à Bx, mort à Bx, vers 1860, dessinateur de la comm. des mon. hist. de la Gir. en 1841 ; a pris part aux expositions de Bx et à celles d'Angers, antérieures à 1853 ; méd. aux expositions d'Angers 1848 et 1853, avait envoyé 6 tableaux à l'exposition de Bx de 1850. Est l'auteur de deux statues, le Commerce et la Navigation, qui surmontent les colonnes rostrales des Quinconces. 



La façade de l'ancienne bourse est connue par un dessin de Monsau, daté de 1844.

L'Ecole gratuite de Dessin et de Peinture, située rue Vital-Carles, fut fondée en 1774, et rétablie d'après les plans de M. Lacour, peintre distingué

de Bordeaux, en 1803. Elle a fourni de bons artistes, parmi lesquels : Gué, son professeur actuel, Montvoisin, Allaux, Taillasson, V. Paillère, Rosa Bonheur, Colin, Monsau, J. Paillère, etc., etc.


On voit l'extension considérable qu'a prise la fabrication de la faïence dans la Guyenne et dans le pays voisin, et l'on s'explique ainsi le très-grand nombre de pièces, le plus souvent communes, qu'on rencontre dans nos campagnes, ornant plus ou moins de leurs couleurs criard le vaisselier des paysans. Après la mort d'Hustin, la fabrication continua pendant quelques années sous la direction nominale de sa veuve, gérée par le contre-maître Monsau. Si j'ai parlé des Hustin assez longuement, c'est qu'ils ont été les véritables fondateurs de la fabrication de la faïence à Bordeaux. Nous avons dit plus haut que Mme veuve Hustin avait continué la fabrication de la faïence après s'être associé son contre-maître Monsau; elle meurt en 1782, et Monsau continue seul. Nous en avons la preuve dans les pièces signées de son nom.

Après ce temps, vers 1800, la dernière fabrication est représentée par plusieurs usines. M. Monsau, peintre, descendant du Monsau qui avait continué la fabrication d'Hustin, nous a appris que son père Jean Etienne a fondé vers cette époque une fabrique de faïence qui a prospéré jusqu'en 1818.


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Extrait d'une lettre de M. Monsau fils à M. Charropin,  du 7 juillet 1863 .

Mon père, Jean-Etienne Monsau, s'est établi en 1802 et est mort en 1831. Son frère, Raymond Monsau, beaucoup plus âgé que lui, était contremaître de la Mre Hustin où il est mort. La pièce de faïence que vous possédez sous la forme d'un bénitier est de lui. Le bénitier est de 1779, le vase gourde

est de 1783.


Extrait d'une lettre de M. Monsau fils à M. Charropin, juillet 1863.

Mon père n'a jamais eu d'autre établissement que celui qu'il fonda dans le local que j'occupe. Il avait extrêmement jeune été ouvrier, sous la direction de son frère, dans la manufacture Hustin. Je ne sais s'il a toujours signé ses ouvrages; la pièce de faïence que voue possédez a dû être faite chez M. Hustin dans les années qui ont précédé l'établissement de mon père. Il a consacré presque tout son temps aux études de l'art céramique, et particulièrement sur les émaux. Il n'a cessé de faire de la faïence que vers 1818.


Extrait d'une lettre de M. Monsau fils à M. Charropin, juillet 1863·

Je ne puis pas déterminer l'époque exacte de établissement des Boyers à l'ancien doyenné rue de la Trésorerie; ce dut être vers 1795. Ses descendants n'ont pas cessé de fabriquer la faïence jusqu'en 1850. Leur genre de produit était seulement la vaisselle; ils faisaient l'exportation sur une grande échelle. Je n'ai jamais vu leur marque.


15 janvier 1714 autorisation à Hustin d'établir une faïencerie à Bordeaux, près de la porte Saint-Germain; prorogation en 1700 de cette autorisation; en 1730, établissement d'une faïencerie à Libourne; en 1764, à Sadirac, etc. Hustin étant mort en 17'71, sa veuve, Victoire Renaud, dirige l'établissement avec le contre-maître Monsaud.


Collection de M1" CHARROPPIN, à Bordeaux. — Sur le médaillon, la passion de Jésus-Christ, et au-dessous: 1779 MONSAU. L'ange représenté sur la cuvette du bénitier écrit: Fait Par MONSAU


C'est un Flamand, Jacques Hustin, qui fonda, non loin de là, la manufacture royale des faïences bordelaises. Il la laissa à son fils; puis elle passa à Monsau, mais en perdant un peu de son renom.


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Nous ajouterons que l'ancien propriétaire du tableau dont nous nous occupons et qui l'a vendu à la Ville en 1858, M. Monsau, était lui-même artiste bordelais, peintre et statuaire, dessinateur habile, mort vers 1860, auteur de paysages estimés et des deux statues qui surmontent les colonnes rostrales de l'esplanade des Quinconces. Monsau appartenait à une vieille famille de Bordeaux ; son père, avant la Révolution, était peintre céramiste à la grande

faïencerie de Hustin; il peut donc se faire que la toile était depuis longtemps chez les Monsau et même qu'elle ait été peinte à Bordeaux pendant la Révolution.


Peintre, architecte, sculpteur. auteur des statues des colonnes rostrales, mort vers 1860(?).

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Hustin obtint, en vertu du privilège ci-dessous mentionné, l'autorisation de fonder à Bordeaux une manufacture de faïence. A la mort de Jacques de Hustin, dont nous ne pouvons fixer l'époque, sa veuve continua la fabrication. Parmi les décorateurs employés dans cette usine, se trouvaient les frères André et Étienne MONSAU, les fils de Raymond MONSAU contremaître de la manufacture. On ne connaît, jusqu'à présent, qu'une seule pièce portant le nom de Hustin; c'est le cadran de l'horloge de la Bourse de Bordeaux. Le musée de Sèvres et l'Exposition universelle nous ont fait connaître quelques pièces provenant de cette fabrique, ayant appartenu au service de la Chartreuse de Bordeaux, ainsi que l'indique la légende qu'elles portent : Cartus. Burdig., abréviation de Cartusia Burdigalensis. Notre planche 20, figure 1, reproduit une assiette de la fabrique de Bordeaux portant en caractères cursifs au-dessous de l'écusson : Chartreuse du port Sainte-Marie; la terre en est lourde et grise, l'émail d'un blanc terne et le décor assez grossier, se rapprochant beaucoup de celui de Moustiers. Le trait du dessin est chatironné ou violet-manganèse. En 1783, on comptait six fabriques de faïence à Bordeaux ; en 1791, la liste de Glot, ancien faïencier et maire de Sceaux, en signale huit. (Archives de la Nièvre.) Quels furent les noms de tous ces directeurs? Quel fut le genre de leurs travaux? Ici encore les documents font défaut. Nous savons seulement que Raymond quittant la fabrique de Hustin, en fonda une pour son compte rue Hustin, et qu'elle ne cessa de fonctionner qu'en 1793. Il y occupa probablement ses deux fils, André  et Etienne MONSAU.

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Un vase en forme de gourde est signé : Fait par moi Monsau 1783. Un bénitier parte aussi cette marque : F. P. (Fait par MONSAV. )


En 1789, des potiers nivernais, du nom de Letourneau, vinrent s'établir à Bordeaux, et y confectionnèrent le genre de faïence qui se fabriquait alors à Nevers ; de là certaine confusion dans les produits de ces deux centres. Jean-Étienne MONSAU partagea longtemps les travaux de cette famille. Les frères Boyer fondèrent, en 1796, rue de la Trésorerie, dans l'ancien hôtel du Doyenné, une fabrique de faïence qui exista jusque vers 1845 ou 1850. On y fit en grand la fabrication de la faïence commune. Jean-Étienne MONSAU créa à son tour, en 1802, un établissement rue de la Trésorerie. En 1818, il modifia son genre de fabrication pour se livrer exclusivement à la fabrication des ouvrages en terre cuite.

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Raimond, MONSAU était un autre fabricant, presque contemporain de Hustin, et qui fit venir des ouvriers de Nevers. M. le docteur Charraupin, à Bordeaux, possède de ce potier une gourde qui est signée: MONSAU 1783, et un bénitier, marqué : N. 

André et Jean-Étienne MONSAU, fils de Raimond Monsau, étaient renommés, l'un comme modeleur, l'autre comme décorateur. Une famille de potiers nivernais, du nom dé Letourneau, vint se fixer à Bordeaux en 1789, et y fournit une pléiade de faïenciers hommes et femmes, qui y introduisirent tout à fait le genre de fabrication de leur pays. Jean-Étienne Monsau fut longtemps associé aux travaux de cette famille, et ne s'établit seul que bien plus tard, vers 1798. Plusieurs autres fabriques de faïences ont aussi succédé simultanément à celle de 'Justin, qui dut s'éteindre à l'époque de la révolution.

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Un M. MONSEAU petit-fils et neveu des faïenciers susnommés, vit encore à Bordeaux et s'occupe de peintures céramiques. 

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Hustin n'était qu'un manufacturier, un directeur qui mettait la main à l'ensemble, mais non aux ouvrages qui sortaient de ses ateliers et qui n'ont été signés que par ses principaux ouvriers. C'est ainsi que Raymond MONSAU, contre-maître de la manufacture, signa. en 1799 le bénitier que je possède, et son frère, Étienne MONSAU, en 1783, le vase-gourde dont je vous donne la description. La fabrique Hustin qui formait un vaste établissement dans la rue qui porte encore aujourd'hui le nom de son fondateur, cesse d'exister en 1793. Les frères Boyer, qui travaillaient dans cette manufacture, fondèrent à leur tour vers 1796, rue de la Trésorerie, dans l'ancien hôtel du Doyenné, une fabrique de faïence qui fonctionnera jusqu'en 1850. Ils fabriquaient la vaisselle commune et faisaient l'exportation sur une assez vaste échelle. Je n'ai jamais vu leur marque. Jean-Étienne Monsau créa, lui aussi, un établissement en 1812, 122 rue de la Trésorerie, dans la maison qui appartient encore à la famille. En 1818, la faïence n'étant plus guère demandée, il en abandonna la fabrication pour celle des ouvrages en terre cuite. Les deux statues qui dominent les colonnes rostrales de l'esplanade des Quinconces sont sorties de ses ateliers, ainsi que le groupe qui décorait la porte de Bourgogne, et qui fut brisé et renversé en 1830.

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Considérant que M. Monsau lui-même a contribué à perfectionner la fabrication de la poterie dans ce département, soit en donnant aux vases, statues, ornements de poêles, etc., des formes élégantes qui les font rechercher des consommateurs, soit en introduisant l'usage des médailles en terre cuite, destinées à être placées, dans les fondations des monuments, etc., etc. Considérant d'ailleurs que les échantillons d'argile, envoyés par M. Gardonne, ne possèdent pas là propriété réfractaire requise par le programme de l'Académie. A l'honneur de vous proposer de décerner à M. Monsau le prix, de 3oo fr. , qui a été promis aux concurrents dans le titre du programme V lu dans votre séance publique du 31 mai 1827. 

Uniforme, la pose de statues ou figures sur les socles des escaliers de la terrasse, tout cela réuni avec les colonnes rostrales situées à l'autre extrémité en face le fleuve, feraient de cette place une des plus belles de France. Les deux colonnes rostrales malgré les critiques qui ont été faites contre elles , sont d'un assez bel effet vues de loin ; seulement elles n'ont pas rempli le but qu'on s'était proposé en les élevant , celui de faire éclairer le port et la place au moyen des deux lanternes dont elles sont surmontées. Elles ont près de deux mètres de diamètre et plus de vingt mètres d'élévation ; on peut monter par un escalier intérieur à vis sur noyau. Leur forme rappelle celles que les anciens consacraient à Neptume ou à quelqu'autre dieu marin. Quatre proues de forme antique , des ancres des caducées sont sculptés sur le fût des colonnes. Les sculptures sont dues au ciseau de M. Bonino. Au-dessus des deux lanternes , on a posé deux statues en pierre, par M. Manceau , représentant le Commerce et la Navigation. Les plans de ces deux colonnes ont été fournis par M. Poitevin, ancien architecte. Les lanternes sont éclairées au gaz. 

 Hauteur de l'objet en cm : 52

; Largeur de l'objet en cm : 12

; Profondeur de l'objet en cm : 11 


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La nuit, le matelot, du haut du mât de hune,

Cherche en vain les flambeaux consacrés à Neptune,

Et se moque le jour des sujets que Monsau

Sur le sommet sculpta de son tremblant ciseau;

La Navigation et le Commerce en pierre,

Ces deux gardiens muets, penchés sur la rivière

D'un geste trop connu montrent aux matelots

Le chemin où l'amour verse le vin à flots.

De Bonino vantez les sculptures navales ,

Décorez-les du nom de colonnes rostrales,

Optimistes bourgeois , à l'étranger surpris

Faites vite admirer ce chef-d’œuvre incompris ! 


ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

Tête du Dieu Mercure / Hermès (Passage Sarget)

Mercure au 244 rue Ste Catherine (maison natale de Daniel Iffla dit "Osiris")

Bordeaux sous la protection d'Athéna et d'Hermès, Claude Robin (Gd Théâtre)

Mercure de Maximilien Bourgeois (Musée des Beaux Arts: Pavillon Hall Nord)

"Gloire du Port de Bordeaux" de Camille de Buzon (Bourse du Travail)

"La Gloire de Bordeaux" de Jean Dupas (Bourse du Travail)

Projet de Louis Visconti: La Fontaine de Mercure pour la place Gambetta.

Même projet de fontaine de Mercure de Rodolphe PFNOR (élève de Visconti)

- https://musba-bordeaux.opacweb.fr/fr/notice/bx-m-12427-maquette-pour-une-statue-des-colonnes-rostrales-de-la-place-des-quinconces-a-bordeaux-88e146c9-259e-4f8e-a93b-24d3c7f39e53- http://inventaire.aquitaine.fr/la-recherche-en-aquitaine/blog-de-la-recherche/le-patrimoine-des-lycees/recit-dune-decouverte-au-lycee-gustave-eiffel/- http://inventaire.aquitaine.fr/documentation-et-ressources/phototheque/phototheque-detail/?tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bhash%5D=3aef63af-32fa-44ce-8a5c-a5b72968ab59&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bparent%5D=&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Baction%5D=detail&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bcontroller%5D=Photo&cHash=4541fbee885130ab9ba9535a38db1526- http://estampeaquitaine.canalblog.com/archives/2012/04/02/13162929.html- https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/000PE022170- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxS_B330636101_DP112_096&pageIndex=1&mode=simple&highlight=rostrales&selectedTab=record&hidesidebar=true- https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/bordeaux-quinconces-une-statue-des-colonnes-rostrales-exposee-a-la-mairie-7762342.php- https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/en-images-a-bordeaux-une-statue-des-quinconces-enlevee-mardi-8042329.php- https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/et-mercure-s-eleva-dans-le-ciel-de-bordeaux-8041793.php- http://inventaire.aquitaine.fr/documentation-et-ressources/phototheque/phototheque-detail/?tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bhash%5D=3f2fcd6f-5618-4670-85a5-edf260a5a2ae&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bparent%5D=&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Baction%5D=detail&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bcontroller%5D=Photo&cHash=6a1664cd9e5668648b23f3f545ddbd5a- http://inventaire.aquitaine.fr/documentation-et-ressources/phototheque/phototheque-detail/?tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bhash%5D=7d3336e1-6ad7-4bb4-b503-7378e6d3f10d&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bparent%5D=&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Baction%5D=detail&tx_atolsrpiphototheque_phototheque%5Bcontroller%5D=Photo&cHash=233021c786fb1eb216cef14389a8caed- https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:D%C3%A9tail_de_la_fresque_du_Grand-Th%C3%A9%C3%A2tre_de_Bordeaux.jpg- https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/projet-pour-la-fontaine-du-mercure-place-dauphine-bordeaux-actuelle-place-gambetta-elevation-geometrale-106116- https://i.pinimg.com/originals/e9/ca/9a/e9ca9acf1f0d85ac233ab5119f534ee8.jpg- https://s1.studylibfr.com/store/data/004527823_1-a556f8b8760b135a1eb1c80bf9d5539e.png- https://www.larousse.fr/encyclopedie/images/Eustache_Le_Sueur_LAmour_ordonne_%C3%A0_Mercure_dannoncer_son_pouvoir_%C3%A0_lUnivers/1002719- https://mythologica.fr/rome/mercure.htm- https://mythologica.fr/grec/hermes.htm- https://selene.bordeaux.fr/notice?id=BordeauxJD_8977- https://musba-bordeaux.opacweb.fr/fr/notice/bx-e-921-les-quais-de-bordeaux-45ac6e09-08bb-46ab-b9ca-13e6d63ec369- https://selene.bordeaux.fr/in/imageReader.xhtml?id=BordeauxS_B330636101_DP112_096&pageIndex=1&mode=simple&selectedTab=record- http://www.alex-bernardini.fr/mythologie/Hermes.php- https://www.provence7.com/a-a-z-des-articles/statue-dhermes-bicephale/- https://www.musicme.com/Hermes/biographie/- https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-11103/hermes/- https://fr.wikipedia.org/wiki/Thot- https://fr.wikipedia.org/wiki/Herm%C3%A8s- https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercure_(mythologie)#Liens_externes- https://secouchermoinsbete.fr/79162-le-mot-hermetique-vient-d-hermes- https://fr.wikipedia.org/wiki/Herm%C3%A9neutique- https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercredi- https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercure_(plan%C3%A8te)#Histoire_de_son_observation- https://fr.wikipedia.org/wiki/Mercure_(chimie)- https://www.sudouest.fr/dordogne/marsac-sur-l-isle/dordogne-l-entreprise-socra-en-images-1510259.php- https://www.francebleu.fr/infos/insolite/photos-la-spectaculaire-operation-sur-les-colonnes-de-la-place-des-quinconces-bordeaux-1407249676- https://fr.wikipedia.org/wiki/Moly
- Rapport de la Commission des Monuments historiques 1842-43- Société Archéologique de Bordeaux Tome V- Histoire de Bordeaux Camille Jullian- Revue historique de Bordeaux Tome 3- Inscriptions romaines de Bordeaux Tome2- Archives Retronews- Archives du Journal Sud Ouest

Le résultat de mes recherches & synthèse des informations, de la construction des sections & mise en forme, et de la découverte des données d'illustrations/photos sur cette statue de Mercure / Hermès sont entièrement issus de mon travail personnel. Je cite mes sources ci-dessus 📜.

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