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QUOI : STATUE DE CARLE VERNET / Monument à Carle VERNET
QUI : Modèle: Antoine-Charles-Horace dit Carle VERNET,
Sculpteur 1ère statue: Charles Louis MALRIC, socle: entrepreneurs Ducourt et Coindeau.
Sculpteur 2ème statue: Raymond MARTIN, Architecte: J. D’Welles; Fondeur: Alexis Rudier
OÙ : Sur les Terrasses du Jardin Public (en face de l'actuel café, ancien musée colonial)
QUAND : Installation 1ère statue: 1922, Fondue en 1942. Installation 2ème statue: 1943.
COMMENT :
> NATURE/CONSTRUCTION: Toutes les deux en bronze.
> ÉTAT: 1ère statue: disparue (fondue), 2ème statue: Toujours visible.
COMBIEN : 2 modèles (+ 1maquette en plâtre du 1er modèle)
POURQUOI : Cette statue a été installée au Jardin Public pour rendre hommage à Carle VERNET
PORTRAIT DE CARLE VERNET:
VERNET (Antoine Charles Horace dit Carle), peintre d'histoire, (de batailles, de chevaux, de chiens), caricaturiste et lithographe, né à Bordeaux le 14 août 1758, mort à Paris le 27 novembre 1836. Fils de Joseph Vernet. Il montra dès son plus jeune âge de remarquable dispositions pour le dessin et un goût pour les chevaux. Élève de son père et de Lépicié à l'Académie Royale, il y obtenait le second grand prix en 1779 et le premier grand prix en 1781.
Il partit pour Rome en qualité de pensionnaire du roi. Son séjour à Rome faillit avoir de fâcheuses conséquences pour sa carrière artistique. C'était une nature très fougueuse. La facilité des plaisirs qu'il trouvait dans la société romaine l'amenèrent à de telles dissipations que, pris de remords, il voulut se faire moine. Joseph Vernet informé de ces intentions se hâta de le faire revenir Paris et le maria à Catherine-Françoise Moreau, fille du bon dessinateur Jean-Michel, dit Moreau-le-jeune. Le retour dans sa famille et le mariage effacèrent toutes velléités ecclésiastiques dans l'esprit de notre artiste. Il se mit au travail et peignit le Triomphe de Paul Émile, tableau qui fixa l'attention pour la façon dont les chevaux y étaient traités et qui valut à Carle Vernet, son admission à l'Académie, en 1788.
Carle Vernet fréquentait la société élégante et particulièrement les jeunes gentilshommes qui, à la suite du comte d'Artois, instauraient, à l'exemple de l'Angleterre, le goût des courses de chevaux en France. Au nombre de ses amis figuraient le duc de Lauraguais et le marquis de Villette. Malgré ces attaches aristocratiques Carle Vernet se montra d'abord favorable aux idées révolutionnaires, Il habitait, comme son père, aux Galeries du Louvre. Le 10 aout 1792 se trouvant sur la Place du Carrousel avec sa femme et son fils Horace, alors âgé de trois ans il fut blessé à la main par une balle perdue. Une de ses sœurs succomba peu après sur l'échafaud. Ces événements déterminent chez notre artiste des troubles nerveux dont il ne guérit complètement que sous le Directoire.
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Ce fut, à cette époque qu'il produisit ses plus célèbres caricatures: La Route de Poissy, ses Merveilleux et Merveilleuses, ses Incroyables popularisés par la gravure. Les gloires du premier empire le ramenèrent au grand art. Son tableau le Matin d'Austerlitz, exposé au salon de 1808, lui valut la croix de Chevalier de la Légion d'honneur. En 1810 il exposait Napoléon devant Madrid. La même année il était nommé membre de l'Institut. La chute de l'empire ne porta pas atteinte à sa situation; il retrouva dans les Bourbons ses premiers protecteurs, particulièrement dans le comte d'Artois, dont il peignit et lithographia les chasses.
Il convient de mentionner dans son œuvre ses nombreux sujets de chevaux, scènes de courses, chasse, etc. gravés par Debucourt; ses compositions sur la campagne d'Italie gravées par Duplessis-Berteaux ; ses nombreuses lithographies de sujets humoristiques, cosaques, Anglais. etc. de chevaux et de chiens.
A Bordeaux, il a habité au 22 du Cours du Chapeau Rouge où une plaque le rappelle. Lors de sa mort il habitait au 58 rue St-Lazare, et son acte de décès mentionne qu'il était officier de la Légion d'honneur et Chevalier de l'ordre de St Michel.
- 1ÈRE STATUE PAR CHARLES LOUIS MALRIC:
Historique :
> Mai 1912: MALRIC est sollicité par l’État pour la commande d’une statue de Carle Vernet, en dédommagement de la chute accidentelle du Monument de l’Aviation dans l'atelier (http://musba-bordeaux.opacweb.fr/fr/search-notice/detail/bx-e-1665-3-le--ca3a4).
> 1913 : commande de l’État du monument Carle Vernet pour Bordeaux, sa ville natale.
> 1914 : commande de la reproduction en bronze pour 8 500 F.
> 1922 : la statue déposée par l’État deux ans plus tôt est érigée à Bordeaux sur un socle réalisé par les entrepreneurs Ducourt et Coindeau.
> 1942 : refondue sous le régime de Vichy. (voir plus bas)
> 1948 : érection de la nouvelle statue réalisée par Raymond Martin - dépôt du FNAC. (voir chapitre suivant)
Description:
Malric sculpte un homme debout assez jeune coiffé d’un haut de forme. Il est vêtu d’un pantalon, d’une chemise à jabot fermée d’une cravate nouée, d’un gilet et d’une redingote à large revers. Il est en train de dessiner une tête de cheval sur un cahier d’esquisses et tient un fusain de la main droite..
Au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux se trouve toujours aujourd'hui une maquette en plâtre de la statue (Paris, Grand Palais, 1913) (voir ci-après).
ENLÈVEMENT DE LA PREMIÈRE STATUE EN 1942 POUR RÉCUPÉRATION DES MÉTAUX NON FERREUX
La statue disparue à jamais nous est connue aujourd’hui par la maquette conservée au musée des Beaux-Arts de Bordeaux. Le plâtre, qui figure au Salon des Artistes Français de 1914, commandé par l’Etat, est attribué à titre de dépôt à Bordeaux, ville natale de Vernet. En raison de la guerre, la statue n’est réceptionnée qu’en 1920, puis édifiée sur la terrasse du jardin public en 1922. Eugène Morand, membre de la commission des Beaux-Arts, décrit l’œuvre lors de sa présentation en 1913: "Le peintre Carle Vernet est représenté dans la tenue qu’il devait porter sur les champs de course où l’attirait l’étude passionnée qu’il fait du cheval. M. Malric l’a rappelé dans un geste familier, le carnet à la main, occupé à prendre un rapide croquis".
Seule la recette provenant de la fonte de la statue de Carle Vernet (433 kg) n’est pas perçue par la ville de Bordeaux ; il s’agissait d’une œuvre appartenant à l’État, envoyée à titre de dépôt à Bordeaux.
La statue en pied de Carle Vernet au jardin public, commandée par l’État en 1914, avait été attribuée à titre de dépôt à Bordeaux, sa ville natale. C’est donc à l’administration des Beaux-Arts qu’incombe la restitution de l’œuvre. Le 8 novembre 1944, l’État confie au sculpteur Raymond Martin la réalisation d’une nouvelle effigie du peintre. Ne pouvant s’inspirer de l’original, le plâtre de Charles-Louis Malric ayant été détruit au moment de la démolition du Dépôt des marbres, le sculpteur compose une figure dynamique dont l’attitude diffère totalement de l’œuvre première. La statue de Raymond Martin en bronze est placée sur la terrasse du jardin public au début des années 1950, non loin de l’emplacement de la statue détruite.
- 2ÈME STATUE DE CARLE VERNET PAR RAYMOND MARTIN
Historique:
> 1942: la première statue de Vernet par C.L. Malric est fondue sous le régime de Vichy.
> 1943 : dès la fin de l’année, la municipalité contacte Raymond MARTIN afin de réaliser une statue en souvenir de l’œuvre perdue. Il lui est impossible de s’inspirer du plâtre de Malric détruit au moment de la démolition du Dépôt des marbres.
> 1948 : une nouvelle statue est érigée, réalisée par Raymond Martin, dépôt du FNAC. Elle est totalement différente de l’œuvre de Malric. Elle est placée sur un socle cubique selon la volonté du sculpteur. Il réalise cette statue de Carle Vernet, saisi dans la spirale du mouvement baroque, fixé dans l'instant où le peintre s'arrête, indécis, entre son regard et sa vision...
Architecte: D’Welles Jacques (1883-1970); Fondeur: Alexis Rudier (1845 - 1897)
Inscriptions : Sur le piédestal, face principale : Carle Vernet / 1758 - 1836. Sur le côté gauche : A Edmond. Sur le socle, au dos : Alexis RUDIER / Fondeur, PARIS. Sur la plinthe, à droite : Raymond Martin Sculpt. 1948
M'ENFIN !?
ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES
ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES
CARLE TOUJOURS BIEN ENTOURÉ L’ÉTÉ...
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DOCUMENTS D'ARCHIVES
Sources:
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