STATUE DE JEANNE D'ARC

> NATURE/CONSTRUCTION:    Bronze  (Réplique de la Jeanne d’Arc de Québec )

> ÉTAT: Toujours visible.

Coordonnées GPS: 44.84875, -0.57532 .

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=> la CARTE:

Jeanne d'Arc, née vers 1412 à Domrémy, village du duché de Bar (actuellement dans le département des Vosges en Lorraine), et morte sur le bûcher le 30 mai 1431 à Rouen, capitale du duché de Normandie alors possession du royaume d'Angleterre, est une héroïne de l'histoire de France, chef de guerre et sainte de l'Église catholique, surnommée depuis le xvie siècle « la Pucelle d'Orléans ». (Dès 13 ans, elle fait vœu de garder sa virginité tant qu'elle n'a pas réussi à chasser les Anglais de France.)

Au début du xve siècle, cette jeune fille de dix-sept ans d'origine paysanne affirme qu'elle a reçu de la part des saints Michel, Marguerite d'Antioche et Catherine d'Alexandrie la mission de délivrer la France de l'occupation anglaise. Elle parvient à rencontrer Charles VII, à conduire victorieusement les troupes françaises contre les armées anglaises, à lever le siège d'Orléans et à conduire le roi au sacre, à Reims, contribuant ainsi à inverser le cours de la guerre de Cent Ans.

Capturée par les Bourguignons à Compiègne en 1430, elle est vendue aux Anglais par Jean de Luxembourg, comte de Ligny, pour la somme de dix mille livres. Elle est condamnée à être brûlée vive en 1431 après un procès en hérésie conduit par Pierre Cauchon, évêque de Beauvais et ancien recteur de l'université de Paris. Entaché de nombreuses irrégularités, ce procès voit sa révision ordonnée par le pape Calixte III en 1455. Un second procès est instruit qui conclut, en 1456, à l'innocence de Jeanne et la réhabilite entièrement. Grâce à ces deux procès dont les minutes ont été conservées, elle est l'une des personnalités les mieux connues du Moyen Âge.

Béatifiée en 1909 puis canonisée en 1920, Jeanne d'Arc devient une des deux saintes patronnes secondaires de la France en 1922 par la lettre apostolique Beata Maria Virgo in cælum Assumpta in gallicæ. Sa fête nationale est instituée par la loi en 1920 et fixée au 2e dimanche de mai.

Elle est dans de nombreux pays une personnalité mythique qui a inspiré une multitude d’œuvres littéraires, historiques, musicales, dramatiques et cinématographiques.

La Fête nationale de Jeanne d'Arc et du patriotisme est une fête nationale officielle en France, instituée en 1920, célébrée chaque année lors du deuxième dimanche du mois de mai, jour anniversaire de la libération d'Orléans le 8 mai 1429 par l'armée française, sous le commandement de Jeanne d'Arc. (Ce jour n'est pas férié et ne doit pas être confondu avec la Sainte Jeanne d'Arc, célébrée par l'Église catholique le 30 mai).

Dès 1894,  Joseph Fabre proposa une fête annuelle de Jeanne d'Arc baptisée « fête du patriotisme ». Elle est instaurée par la loi du 10 juillet 1920, adoptée à l'unanimité par la Chambre des députés et le Sénat, sur proposition du député et écrivain Maurice Barrès, quelques semaines après la canonisation de Jeanne d'Arc. (La célébration est toujours en vigueur et fait partie des douze journées nationales organisées chaque année par le ministère de la Défense.)

> 24 Juin 1922 : Un comité local pour l’érection d’une statue de Jeanne d’Arc fut formé et réunit une somme de 21 621,40 francs en vue de la réalisation du projet, et demanda à la Municipalité de désigner une Commission pour choisir l'emplacement du monument. Le comité remit à la ville la somme recueillie. La Commission était constituée notamment de MM. Galtier et Dumas (adjoints au Maire), M. Josselin et Calvet (Conseillers Municipaux), D'Welles (Architecte en Chef de la Ville) et plusieurs personnalités des Arts... Lors d'une séance à l'Hôtel de Ville, le Conseiller Municipal M. Josselin (rapporteur de la Commission) affirma donc son souhait d'orner une des places de Bordeaux d'une statue de Bordeaux. (Démarche soutenue notamment aussi par le Cardinal Andrieu, archevêque de Bordeaux).

> Mai 1923: À l'occasion de la fête nationale de Jeanne d'Arc, les journaux locaux font mention de l'installation temporaire d'une statue de Jeanne d'Arc place Rohan/Jean Moulin. Apparemment une maquette du sculpteur Eugène Bourgouin, dénommée "Jeanne d'Arc à l’Épée de Fierbois", qui devait être plus tard exécutée en granit...

> 1923 : Le sculpteur Achard ayant eu connaissance du projet d’érection de monument à Jeanne d’Arc fait parvenir à la mairie deux propositions de modèles qui lui sont refusées. En Novembre de la même année, un journal local mentionne qu'après avoir examiné plusieurs projets et face aux difficultés devant le projet d’édifier un monument inédit, le comité choisit une réplique de la statue équestre de Jeanne d'Arc du sculpteur Emmanuel Fremiet (ornant la place des Pyramides à Paris) ...

> Janvier 1924 : Il est voté par le Conseil Municipal de l’ériger à la place du Gloria Victis de Mercié (sur l'actuelle place Jean Moulin) qui serait déplacé: la statue Gloria Victis serait ensuite installée face à la rue Dauphine (actuelle rue du Docteur Charles Nancel Penard). Ce projet crée une longue polémique...

> 1939 : Une nouvelle souscription est lancée pour l’érection d’une statue de Jeanne d’Arc cours Xavier-Arnozan. Le 16 mars, le projet du sculpteur Jules Déchin est approuvé. La maquette en plâtre est exposée en vitrine du 10 Cours de l'Intendance et affichée en photo dans le journal de la Petite Gironde du 14 Juin.

> 1939-1945: Au cours d'une réunion secrète du comité, il fut décidé de placer la statue de bronze en lieu sûr pour échapper à la récupération des métaux non ferreux. L'ancien aumônier du 18e, l’abbé de Saint-Léger partit à la fonderie de Haute Marne, et avec la complicité du Directeur et des ouvriers, fit démonter la statue et la mettre en caisse pour la mettre en lieu sûr.

> Mai 1950: le projet ayant été différé par la guerre, la statue arrive en mai, démontée de Paris à Bordeaux. Elle est inaugurée le jour la fête de Jeanne d’Arc le 14 Mai, par MM. Pierre COMBES (préfet de la Gironde), Jacques CHABAN-DELMAS (Député Maire), ainsi que les Généraux de LATTRE DE TASSIGNY, DUCHÉ et CHASSIN.

La statue équstre représente Jeanne d'Arc en armure avec son casque, une épée dans sa main droite et un étendard français dans l'autre.

Son cheval porte une grande couverture ornée du blason de Jeanne donné par Charles VII (2 fleurs de lys, une épée et une couronne). Un collier d'encolure et une croupière (avaloir) pour maintenir la selle et la couverture en position.  

La statue équestre est posée sur un piédestal muni de la phrase: "BORDEAUX, À JEANNE D'ARC HÉROÏNE NATIONALE" 

(Vue 3D: vous pouvez vous "amuser" à zoomer et tourner le modèle dans tous les sens)

Jules Déchin, réalisera différentes Jeanne d'Arc, la plus connue reste une Jeanne à cheval portant son fanion et son épée. L’œuvre de bronze mesure 2m70 et a été créée en 1931. 

Les 2 statues créées sont presque identiques et actuellement présentes sur 2 lieux, au Canada (à Québec) et en France (à Bordeaux). La statue d'origine, de Québec, a été commandée pour le 500ème anniversaire du Martyr de Jeanne d'Arc.

On notera sur l’œuvre originale la présence d'une auréole que la statue de Bordeaux ne porte pas. Le lieu d'implantation de la statue est la principale raison de la présence ou non de l'auréole. Puisque la statue de Québec se trouve dans le parc de Bergerville (actuellement Sillery), propriété de la congrégation des Sœurs de Sainte-Jeanne d’Arc devant le fleuve Saint-Laurent (Lien de la congrégation).

L'architecte lillois, G. Dehaudt érige un monument, dont une plaque fixée à l’avant du socle, au dessus des trois marches proclame : “La Nouvelle France à Sainte Jeanne d’Arc”. La statue équestre de Jeanne d’Arc est sculptée par Jules Déchin dans son atelier de la rue de Vaugirard, fondue par les Établissements Métallurgiques A. Durenne à Paris, sur un socle dont le granit a été fourni et taillé par la Maison E. Jobin – Québec.

A l’avant du monument, se trouve l’inscription : “Monument souvenir – Ve centenaire du martyre de l’héroïque Pucelle – 1431-1931”, haut-relief avec Jacques Cartier, découvreur du Canada et Monseigneur de Montmorency-Laval, premier évêque de Québec. A l’arrière, une croix de Lorraine avec l’inscription : “Fille de Dieu, va !”. Les hauts-reliefs, sur les côtés, représentent des personnalités au rôle primordial dans l’implantation française au Québec.Haut-relief à gauche, les hommes.Haut-relief à droite, les femmes.


ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

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"Le dimanche 14 mai 1950, levée tôt, habillée de l'uniforme obligatoire fourni par la maison "MOD" (place de la Comédie) : chemisier bleu ciel col Claudine manches courtes, jupe gris clair, chaussettes blanches, j'étais particulièrement fière de participer à cette fête.

 "J'avais alors 14 ans le jour de l'inauguration officielle de la statue en bronze de Jeanne d'Arc, cours Xavier Arnozan, face au Jardin public. Nous, élèves du cours Saint-Seurin, attendions, comme toutes les autres écoles, le signal marquant l'arrivée de Monsieur le Maire Jacques Chaban-Delmas.

 "Le défilé était bien suivi, ordonné, serré, tel un cortège. Mais juste arrivée à la hauteur de cette personnalité, rue Vauban, tant d'émotions et d'attente, ont provoqué, mon évanouissement. Transportée, par un agent de la circulation, je me suis réveillée dans un bel hôtel particulier, au n° 63 qui épouse le coin du cours de Verdun. Ce quartier est l'ancien "pavé des Chartrons", créé par l'intendant Tourny à la fin du 18e siècle, bâti en pierres blondes, aux balcons ouvragés, monogrammés. Ceci est le symbole de la réussite de Bordeaux.

 "Étendue sur un sofa, dans ces magnifiques salons en "enfilade", j'ai repris "mes esprits", vu ma sœur à peine plus âgée que moi et Monsieur Chaban-Delmas, à mon chevet, qui prenait des nouvelles de cette jeune admiratrice, tombée à ses pieds… Plus tard, lui rappelant les faits, il m'a avoué se souvenir de ce détail amusant dans sa carrière.

"La statue de Jeanne d'Arc a été inaugurée non pas à la "libération" comme prévu, mais seulement le 14 mai 1950, en présence du Maire Chaban-Delmas. En effet, grâce à une souscription publique avant la guerre, dès 1938, il était prévu une statue équestre de Jeanne d'Arc à Bordeaux. Or les événements (guerre et occupation) ont retardé l'arrivée du monument en bronze, que l'on doit au sculpteur Louis Dichin. Une statue de 2m65 démontée et cachée dans la fonderie en Haute-Marne, celle qu'il avait réalisé en 1931. Ainsi, elle fût hors de portée de l'ennemi.

 "Le 28 avril 1950, dans le journal Sud-Ouest nous pouvions lire : "Il est enfin publié une photographie du monument grâce à la municipalité bordelaise et au président du comité actuel, Monsieur Blaise. Ce monument s’élèvera au Nord du cours Xavier-Arnozan, face au Jardin public, sur un emplacement dégagé, carrefour de trois belles voies de notre cité. Son inauguration officielle aura lieu le dimanche 14 mai, à l'occasion de la fête de Sainte Jeanne d' Arc."

Outre cette statue équestre, Jeanne d'Arc est représentée en statue dans deux autres lieux:






La pucelle d’Orléans a longtemps été ignorée. C’est après la défaite de la France contre la Prusse que naît son culte, avec l’apparition du concept politique de « nation ». Deux camps s’arrachent l’icône : il y a, d’un côté, la Jeanne de droite – guerrière, monarchiste et pieuse –, et de l’autre, celle de gauche, issue du peuple, trahie par le roi et brûlée par l’Eglise.

Pendant la seconde guerre mondiale, le général de Gaulle ne cesse d’utiliser son souvenir tandis que Vichy veut la récupérer en la substituant à Marianne. La figure est peu à peu délaissée par la gauche, puis, à la fin des années 1970, par tous les républicains. Avant d’être rattrapée par le Front national.

Même si les partis dits traditionnels tentent régulièrement de se réapproprier la sainte, l’extrême droite a mis la main sur le symbole dès la fin des années 1970. Le FN a commencé par participer aux défilés créés en son honneur par l’Action française (extrême droite royaliste) avant d’organiser dès le 1er Mai 1988 sa propre manifestation. 

Jeanne d'Arc et De Gaulle deux icônes emblématiques que tous les partis politiques revendiquent...



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> Le nom "d'Arc" dans "Jeanne d'Arc" n'est pas une référence à l'arme mais au mot latin "de Arco" ce qui est l'équivalent du mot "pont" ou de "l'arche". Le nom français moderne serait donc celui très commun de "Dupont".

> Jeanne d'Arc n'était pas française, bien qu'elle soit un des grands personnages de son Histoire, menant une armée pour bouter les Anglais hors du royaume de France. elle est née à Domremy en Lorraine, territoire qui ne fut rattaché au royaume de France que bien plus tard. Depuis, la ville s'appelle Domremy la Pucelle en hommage.

> Gilles de Rais fut compagnon d'armes de Jeanne d'Arc et un personnage important de la Guerre de Cent Ans, élevé au rang de maréchal de France. Mais il fut par la suite un terrible tueur en série : il aurait assassiné des centaines d'enfants dans des conditions atroces, ce qui lui vaudra un procès et la pendaison. C'est lui qui aurait inspiré le personnage de Barbe bleue

> La guerre de 100 ans a duré en réalité 116 ans, de 1337 à 1453. Elle opposa les Plantagenêts et les Valois pour la conquête du royaume de France. Les troupes anglaises y perdirent au final leurs possessions sur le continent et c'est Jeanne d'Arc qui eut un rôle déterminant sur l'issue du conflit en permettant le réveil des forces françaises. 

Ci dessous des photos prises à l'église Notre Dame lors de la célébration de la fête nationale de Jeanne d'Arc, ayant lieu chaque  2ème dimanche de mai...

Aujourd'hui les catholiques fêtent Jeanne d'Arc...

Mais son sort réservé jadis par le Cardinal Winchester (Henri Beaufort, prélat anglais: évêque de Lincoln et évêque de Winchester) fut bien moins plaisant:

"Le cardinal de Winchester a insisté pour qu'il ne restât rien de son corps. Il désire éviter tout culte posthume de la « pucelle ». Il a donc ordonné trois crémations successives. La première voit mourir Jeanne d'Arc par intoxication par les gaz toxiques issus de la combustion, dont notamment le monoxyde de carbone. Le bourreau écarte les fagots, à la demande des Anglais qui craignent qu’on ne dise qu’elle s’est évadée, pour que le public puisse voir que le cadavre déshabillé par les flammes est bien celui de Jeanne. La seconde crémation dure plusieurs heures et fait exploser la boîte crânienne et la cavité abdominale dont des morceaux sont projetés sur le public en contrebas, laissant au centre du bûcher les organes calcinés à l'exception des entrailles et du cœur (organes plus humides brûlant moins vite) restés intacts. Pour la troisième, le bourreau ajoute de l'huile et de la poix et il ne reste que des cendres et des débris osseux qui sont dispersés, à quinze heures, par Geoffroy Thérage dans la Seine (non pas à l'emplacement de l'actuel pont Jeanne-d'Arc, mais du pont Mathilde, jadis situé près de l'emplacement de l'actuel pont Boieldieu) afin qu'on ne puisse pas en faire de reliques ou des actes de sorcellerie."

Bien moins "festif"... 😰 

Au xixe siècle, quand resurgit la "vision chrétienne de l'histoire", les catholiques sont embarrassés par l'action que les évêques jouèrent au procès. L'historien Christian Amalvi note que dans les illustrations, on escamote l’évêque Cauchon. On réduit le rôle de l’Église et attribue l’exécution de Jeanne à la seule Angleterre. Jeanne d'Arc est béatifiée par un bref daté du 11 avril 1909 puis une cérémonie tenue le 18 avril 1909190. Elle est ensuite canonisée le 16 mai 1920191. Sa fête religieuse est fixée au 30 mai, jour anniversaire de sa mort...

Mouais mouais mouais... 🤨 

Une pauvre bergère.

Rien de plus faux : Jeanne est issue de la paysannerie aisée, son père est laboureur, il a été doyen du village (le maire), il possède des terres, une charrue, des animaux, une maison en pierre de quatre pièces et Jeanne dispose de son propre lit, une exception pour l'époque. Il lui est peut-être arrivé de garder le troupeau du village, mais avant ses 7 ans et avec les enfants du bourg, comme le voulait la coutume.

Fausse vierge.

On a souvent remis en cause la virginité de Jeanne, la dernière histoire en date étant un viol subi dans sa jeunesse par des soldats ennemis, qui lui auraient donné la haine des Anglais – une hypothèse reprise dans le film de Luc Besson. Mais la virginité de Jeanne est attestée par deux fois, d'abord lors de sa visite au roi Charles VII en 1429, puis pendant son procès à Rouen. Dès 13 ans, elle fait vœu de garder sa virginité tant qu'elle n'a pas réussi à chasser les Anglais de France. Elle refusera ainsi d'épouser un jeune homme présenté par ses parents.

Bâtarde royale.

Si le roi lui confie une armée, c'est que tous deux ont un secret commun : Jeanne serait en réalité sa demi-sœur, la fille cachée de la reine de France, Isabeau de Bavière, et son supposé amant le duc d'Orléans, frère du roi Charles VI. Elle aurait ainsi été préparée et entraînée par les proches du monarque pour rallier les populations et lancer la reconquête... Pour les historiens, il s'agit d'une fable inventée au début du XIXe siècle par le sous-préfet Caze, féru de littérature, et reprise régulièrement, en contradiction totale avec les faits connus.

Capturée par les Anglais.

La jeune héroïne ne tombe pas tout de suite aux mains des Anglais, mais dans celles de leurs alliés : elle est faite prisonnière en 1430 devant Compiègne par un écuyer bourguignon, le bâtard de Vandomne, qui la remet à son chef, le comte de Ligny, avant d'être vendue au roi d'Angleterre pour 10 000 livres. Elle ne sera pas non plus condamnée par des Anglais, mais bien par des Français : sur la centaine d'experts et de juristes qui travaillent sur le procès, seuls sept sont Anglais, la plupart sont Normands ou Parisiens. Et le tribunal est dirigé par l'évêque Pierre Cauchon, un Français qui a pris le parti des Bourguignons et des Anglais.

Subtilisée avant le bûcher.

Jeanne n'aurait pas été brûlée à Rouen en 1431, une autre aurait été amenée au bûcher à sa place – impossible vu les témoins qui ne l'ont pas quittée des yeux. Ou mieux encore : elle est ressuscitée ! Donc Jeanne peut réapparaître : ce sera le cas de Claude des Armoises qui se fait passer pour la pucelle dans le premier quart du XVe siècle, montant à cheval et portant les armes, reçue avec les honneurs par la ville d'Orléans en 1439, puis par le roi lui-même, qui découvre la supercherie, mettant un terme à sa carrière... Mais d'autres Jeanne apparaîtront régulièrement, dont une qui finira tenancière de bordel !

Des reliques sacrées.

Elles surgissent régulièrement : des armes, un casque, une épée... Il s'agit souvent d'objets fantaisistes, fabriqués au XIXe siècle, quand l'histoire de Jeanne a été popularisée. Dernièrement, on a découvert qu'un bocal, censé conserver les restes de la combattante, contenait en réalité des morceaux d'une momie égyptienne embaumée entre le VII et le III siècle avant J.-C. Il n'existe aucune relique attestée à ce jour : Jeanne a été brûlée vive, ses cendres et ses restes furent jetés dans la Seine par le bourreau. Les Anglais ont pris soin de faire place nette.

Sa bague au Puy du Fou.

Depuis 2016, le parc à thème historique dit avoir acquis l'un des anneaux de Jeanne d'Arc, sans doute celui offert par son père, puis récupéré ensuite par les Bourguignons. Une bague datant du XVe siècle, avec inscrit « Jésus-Maria », qui servait d'anneau protecteur, comme celle citée dans son procès. S'agit-il de la bonne ? Les spécialistes français sont très prudents sur la question, tant que la traçabilité de l'anneau présumé ne sera pas clairement établie du XVe jusqu'au XXe siècle, puisqu'il est passé de main en main, ce qui suppose une longue enquête et un travail sur les archives... sans savoir si on connaîtra finalement la réponse.

Une vieille sainte de France.

On imagine que Jeanne d'Arc est depuis longtemps l'une des saintes patronnes du pays. En réalité, sa sainteté est récente, elle date du début du XXe siècle. La démarche fut enclenchée en 1874 par l'évêque d'Orléans, Mgr Dupanloup, tandis que Jeanne d'Arc est déjà entrée dans le panthéon des grandes figures de la nation. En 1909, sa béatification est l'occasion pour l'Église de rappeler que le destin de la France est uni à celui de l'Église – on sort des batailles autour de la laïcité. Le pape Pie X embrasse longuement le drapeau français lors des cérémonies. Jeanne d'Arc est ensuite sanctifiée en 1920, soit près de 500 ans après sa mort.

Apparemment Jeanne ne menait pas la vie dure qu'aux anglais...

Jean Chartier, dans Journal du siège et Chronique de la Pucelle, mentionne l'épée et les circonstances de son acquisition par la Pucelle : le roi voulut lui donner une épée, elle demanda celle de Sainte-Catherine de Fierbois, « on lui demanda si elle l'avoit oncques veue, et elle dit que non.  » Un forgeron fut envoyé depuis Tours et découvrit l'épée parmi plusieurs ex-voto déposés là, apparemment dans un coffre derrière l'autel.

Jeanne brisa cette épée sur le dos d'une prostituée, à Saint-Denis, selon le duc d'Alençon, vraisemblablement après la tentative manquée contre Paris. Il semble qu'elle ait pris l'habitude de frapper avec cette épée sur le dos des filles de joie qu'elle rencontrait, de tels incidents étant précédemment mentionnés à Auxerre par le chroniqueur Jean Chartier et par son page, Louis de Coutes, pour l'étape Château-Thierry. Charles VII se montra très mécontent du bris de l'épée. Celle-ci avait en effet pris des allures d'arme magique parmi les compagnons de Jeanne, et sa destruction passa pour un mauvais présage. On n'a aucun indice sur ce que sont devenus les morceaux...

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En faisant le tour d'internet pour cette page, je suis tombé sur pas mal de post avec des blagues de plus ou moins bon goût...


> "Vous ne m'avez pas crue? vous m'aurez cuite!"

> Jeanne a réclamé aux anglais devant le bûcher "je veux mon-thé"...

puis "Je veux des-cendres... Tu en auras! Lui aurait répondu le bourreau"... 

> Elle a "frit" (Free), elle a tout compris...

> Jeanne d'Arc s'est "s'éteinte", 2heures après sa mort...

> Fin d'activités, retraite "aux flambeaux"...

> Jeanne d'Arc détestait les lendemain de "cuite"

> Jeanne d'Arc a lancé le concept de "femme au foyer"

> Jeanne, un tempérament "tout feu tout flamme"

> Comment appelle t'on les cendres de Jeanne d'Arc...? De la poudre d'héroïne...


En passant par les montages de "Jeanne d'Arc-Vador"... Humour noir "dark": Je "suie" pas ta mère...

Dans certaines églises, comme notamment à la cathédrale Pey Berland de Bordeaux, on a apparemment poussé le délire jusqu'à coller des extincteurs dessus !!! Au cas où, sait-on jamais, un cas de combustion spontanée ?

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Fallait oser, même moi qui suis très goguenard, j'aurais pas osé, et pourtant je suis pas le dernier pour les boutades...

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2008

2013

2014



Jeanne d'Arc accompagnée de la Liberté brisant ses chaînes...

Comœdia, 31 août 1931 

CHINON

Version saut à plat avec taxi-georgette pour Jeanne (le "cul dans la brouette"...)

ORLÉANS - Palais épiscopal 

Jeanne sur son "petit-poney" avec «Rollkur» / «overbending» (hyperflexion d'encolure)  

MONTEBOURG - Rue du Général-Leclerc

Version gros jambonneau - gros cuissot et cabrage à plat...

Version délurée à cru, limite crâne fendu à coup d'épée

Construite à l'arsenal de Brest de 1959 a 1964, le navire-école la "Jeanne" a effectué 800 escales durant 46 ans de carrière. Elle a formé des milliers d'élèves officiers en visitant au cours de ses croisières-écoles annuelles, 84 pays. Elle a parcouru 3,25 millions de kilomètres, soit 79 tours du monde.

Depuis 2010, la Jeanne n'était plus qu'un numéro de coque, Q 860, qui flottait dans la base navale de Brest. Après 46 ans de service, le célèbre porte-hélicoptères Jeanne d’Arc avait rejoint à Bassens l'ex-croiseur Colbert (désarmé en 1991, après avoir servi de musée à Bordeaux, puis rejoint Landévennec en 2007). Les chantiers de démantèlement de la Jeanne d'Arc et du croiseur lance-missiles le Colbert avaient été confiés à Veolia, pour un montant de 11,5 millions d'euros.

La jeanne d'Arc avait accosté le 14 octobre 2014 au port de Bassens. Son démantèlement complet a duré environ 18 mois. Les blocs d'acier et autres déchets ont été acheminés par voies maritime ou routière vers des sites de recyclage. La Marine nationale et Veolia se sont partagé les recettes de la valorisation des déchets issus du navire-école. Le chantier de son désamiantage a duré une dizaine de mois. Environ une dizaine de tonnes d'amiante étaient présentes sur le bateau. Le cahier des charges a privilégié l'option de l'enfouissement de l'amiante...

Mis en chantier également à l'arsenal de Brest en 1954, Le "Colbert", 8 500 tonnes, long de 181 mètres pour 20 m de large, a été admis au service en 1959. Il a effectué sa dernière escale à Venise en avril 1991 et quitté le service actif un mois plus tard. Il a rejoint le port de Bassens en 2016 pour y être découpé à son tour.

Vous voulez vous battre avec Jeanne D'Arc... ? Qu'à cela ne tienne, voici :

> Le jeu de plateau "Time of Legends: Joan of Arc"... Batailles historiques, démons, légendes, pacification des plaines et autres campagnes guerroyantes, Joan of Arc vous envoie aux temps du Moyen Âge... Le jeu comporte bon nombre de créatures légendaires liées aux croyances de la population de l’époque. 


> Jeanne d'Arc sur PSP: Adaptation sauce nippone : GROS CRAQUAGE !!!

"Par le passé, il y eut une grande guerre confrontant les humains aux démons. 5 héros créèrent 5 brassards et utilisèrent leurs pouvoirs combinés pour sceller les démons. Des années après, aux prémices de la guerre de 100 ans, dans un petit village de Lorraine, la jeune Jeanne guidée par une voix venant du ciel va découvrir son destin. Aidée par ses amis Roger et Liane, elle devra surmonter les obstacles pour libérer la France de la tyrannie de l'armée anglaise corrompue par les démons. "

> Wars and Warriors: Joan of Arc sur PC : ça est là vous pouvez bastonner du rosbif  !!! 

"Nous sommes en 1337. Les royaumes se sont levés et sont tombés à chaque coup rapide de l'épée. Le Vieux Continent était dans un grand bouleversement, les rois anglais tentant à maintes reprises de maintenir leur revendication sur le trône français, remettant ainsi en ruine ce royaume fragile. La guerre de cent ans avait été déclenchée.Revivez les scénarios de bataille les plus intenses de l'Europe médiévale dans cette saga épique en 3D à la troisième personne. Brandissez votre épée pendant que vous tuez vos ennemis au milieu d’une action qui vous fait souffler d’adrénaline, tandis que vous menez vos troupes à la victoire. "

Le résultat de mes recherches & synthèse des informations, de la construction des sections & mise en forme, et de la découverte des données d'illustrations/photos sur cette statue de JEANNE D'ARC sont entièrement issus de mon travail personnel. Je cite mes sources ci-dessus 📜.

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> Création de la page & publication: 30 Juillet 2020. Posté le même jour sous pseudo "Djé Karl" sur le groupe public Facebook Bordeaux Je Me Souviens: LIEN du post. Cette page est également sauvegardée via l'outil the Wayback Machine, qui peut tracer la date exacte de publication et son contenu, pouvant ainsi attester de toute antériorité des données par rapport à une publication recopiée/reproduite sans accord...