STATUE DE LOUIS XV

         > NATURE/CONSTRUCTION:    Statue en bronze et piédestal en marbre blanc.

         > ÉTAT: Statue détruite, éléments du piédestal conservés.

Coordonnées GPS: 44.84157, -0.56995.

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=> la CARTE:

Louis XV de France a régné sur le royaume de France durant une bonne partie du XVIIIe siècle. Il naît à Versailles le 15 février 1710, devient Roi à 5 ans le 1er septembre 1715 (succédant à Louis XIV, son arrière-grand-père) et meurt le 10 mai 1774, après un long règne de 59 ans, dont 31 de gouvernement véritable (de fin janvier 1743 à sa mort).

Le gouvernement est assuré dans un premier temps par plusieurs régents et premiers ministres, jusqu'à la prise de fonctions du roi en 1743. Au début de son règne, la France est prospère, en pleine croissance démographique et économique.

Marié à l'âge de 15 ans, le roi commence à prendre des maîtresses à peine dix ans plus tard. Celles-ci, de Mme de Pompadour à Mme du Barry, réussissent à avoir une certaine influence sur lui en matière de politique. (Cela contribuera plus tard notamment à jeter le discrédit sur le roi...)

Louis XV est d'abord surnommé le Bien-Aimé quand, en 1744, tombé gravement malade à Metz, sa guérison in extremis suscite l'allégresse de tout le pays. Cette popularité ne résiste pas, dans la deuxième moitié de son règne, à la conjonction des luttes politico-religieuses internes au royaume (fronde janséniste et parlementaire) et des guerres en Europe et outre-mer (notamment, la calamiteuse guerre de Sept ans) qu'il est contraint de soutenir. C'est ainsi qu'il devient, et pour longtemps, le Mal-Aimé des Français.

Vers 1750, l'opposition parlementaire commence en outre à se développer. Le roi réagit en lui confisquant une partie de ses pouvoirs. La fin du règne de Louis XV se passe dans une conjoncture défavorable : les finances vont mal, les récoltes sont mauvaises et la France perd une grande partie de ses colonies, notamment dans la guerre de Sept Ans, achevée en 1763. 

Le 26 avril 1774, les symptômes de la « petite vérole » (variole) apparaissent, alors que Louis XV est au Petit Trianon. Il meurt à l'âge de 64 ans d'une septicémie aggravée de complications pulmonaires, dans l'indifférence du peuple et la réjouissance d'une partie de la cour. Variolique, il n'est pas embaumé : il est le seul roi de France à ne pas avoir reçu cet hommage post-mortem. Il laisse le trône à son petit-fils, âgé de presque 20 ans, qui devient le roi Louis XVI

Les historiens le réhabilitent quelque deux siècles plus tard : le bilan contrasté de son règne — la France perd un empire colonial en Inde et au Canada, mais s'agrandit de deux belles provinces : la Lorraine (complétée du Barrois) et la Corse, tandis que sa richesse économique et sa population croissent très sensiblement — est désormais jugé de façon plus favorable.

Louis XV peut être considéré comme le dernier grand roi de France. À sa mort, le pays, beaucoup plus prospère qu'à celle de son prédécesseur, est « la plus grande puissance économique et politique du continent européen »...

On apprend dans un registre historique, que dès 1681 la ville de Bordeaux avait projeté d'ériger, sur son port, un monument à la gloire du roi mais que les circonstances retardèrent l'exécution de ce projet... Le 29 août 1727, M. Henry de Ségur, sous-maire, exposa au corps de ville que M. Claude Boucher, intendant, proposait de construire une place royale, et d'y élever la statue équestre de Louis XV.

Le 2 janvier 1728, les jurats délibérèrent qu'une porte de ville serait ouverte au bout de la rue du Chai des Farines, afin de lui procurer une issue sur le port ; qu'il serait construit une ligne de maisons uniformes depuis la porte Saint-Pierre jusqu'à celle du Chapeau-Rouge ; et qu'il serait formé au-devant de la porte Despaux (à l'extrémité orientale de la rue Saint-Remi, et qui tirait son nom de ce qu'on y vendait des échalas pour les vignes, lesquels s'appellent "paux" en gascon) une place publique, au centre de laquelle on érigerait une statue au roi régnant Louis XV. Guillaume COUSTOU s'avérant trop cher, on lui préféra Jean-Baptiste LEMOYNE. (ci-contre)

Un arrêt du conseil, du 7 février 1730, homologua cette délibération, et y apporta quelques modifications pour améliorer le projet conçu par les jurats. Cet arrêt indiquait notamment qu'en face de la porte Despaux, dont la démolition était ordonnée, il serait formé une place de 60 toises de largeur et de 45 de profondeur, au centre de laquelle s'élèvera la statue du roi.

On avait alors déjà traité avec Lemoyne père et fils qui s'étaient engagés à faire la statue pour 130,000 livres et qui en reçurent 175,000. Le contrat sera signé en 1731. D'après les notes tenues dans les archives de l'hôtel de ville, on voit , que l'érection coûta 31,987 livres 1 sol et 2 deniers.

Le 8 Janvier 1733, le corps de ville délibère de faire graver par Jean Duvivier de Paris , 24 médailles en or,150 en argent et 3oo en bronze, pour être distribuées lors de l'inauguration de la statue équestre. Ces médailles sont de deux pouces de diamètre , et représentent d'un cote le pourtour de la place royale, ou la statue de Louis XV devait être élevée, et de l'autre la face de ce roi. On connaît de ces médailles qui, en place du premier revers, portent la représentation de la statue équestre seulement : mais ces dernières ne furent frappées que pour l'inauguration finale du piédestal  lorsque tout fut achevé.

Le 8 août 1733, pose de la première pierre du piédestal sur lequel devait s'élever la statue équestre de Louis XV. La statue, fondue à Paris, par Varrin, dans le faubourg du Roule, d'après le modèle en cire du célèbre Jean-Baptiste Lemoyne. Le Roi, ayant désiré voir le modèle, durant son exécution, s'était rendu dans l'atelier de l'artiste; il était accompagné de son grand écuyer, Charles de Rohan ; celui-ci se permit de remarquer tout haut, que l'attitude, le geste et le regard n'étaient pas en parfaite harmonie. Louis XV se posa aussitôt comme le modèle, regarda le grand écuyer, et dirigeant son geste du côté opposé, il proféra avec dignité ces paroles : « C'est ainsi que je commande» 😊

La partie postérieure du moule s'étant brisée pendant la fusion, Varrin, le fondeur imagina de faire servir ce qui avait réussi et d'y joindre par une nouvelle fusion celle qui manquait, et il en vint à bout. (au total, 2 fontes furent ratées).

La statue fut transportée d'abord à Rouen par une gabare du roi dont on avait scié le pont, puis elle arriva ensuite le 12 juillet 1743 à Bordeaux grâce au vaisseau du roi nommé « la Grive », puis fut débarquée le 24 de ce même mois. Elle fût installée sur son piédestal à l'aide d'une machine fabriquée par le fondeur Varrin (voir l'illustration plus bas).

Son inauguration se fit solennellement le 19 août 1743. Il fut donné dans la matinée un splendide repas à l 'Hôtel-de-ViIle et la Jurade oublia d'y inviter le statuaire et le fondeur. L'intendant Boucher l'ayant aperçu à la cérémonie, le fit appeler dans le cercle réservé pour les autorités; et après l'avoir complimenté sur son chef-d’œuvre, il l'embrassa. Les jurats en firent autant; et cependant ils ne l'invitèrent pas au gala qui suivit la cérémonie : il n'avait pas reçu, comme eux, des lettres de noblesse à cette occasion...

Il y eut ordre ce jour là de fermer les boutiques, et l'Hôtel-de-Ville le célébra par une fête brillante. Le zèle avec lequel les magistrats municipaux s'étaient portés à élever ce monument de leur attachement pour leur roi, détermina Sa Majesté à leur accorder donc des lettres de noblesse.

Cette statue sera abattue le 20 août 1792 et fondue durant la Révolution (destruction votée le 15 août 1792) pour en faire des canons de campagne. Un arbre de la liberté fut planté et la place elle même sera rebaptisée "Place de la Liberté".  Seuls, n'ont échappés à la destruction que les deux Bas-relief, qu'on voit au Musée d'Aquitaine (Le peuple donna le temps de dégarnir le piédestal et de sauver toutes les pièces de marbre dont il était revêtu).

(Note: En 1816-1818, un projet vit le jour pour la réédification de la statue avec le concours du sculpteur Edme-François-Étienne GOIS, dit Étienne GOIS fils.)

Elle représentait le roi en costume antique, à cheval et dans l'attitude du commandement. L'ouvrage était en bronze d'une seule pièce et de grandeur naturelle.

Cette statue équestre était élevée de 4 mètres 8o centimètres environ au-dessus du socle. Le piédestal en marbre blanc avait 6 mètres de hauteur. Dans ce piédestal, on déposa, le 8 août 1733, 6 médailles qui devaient en expliquer la fondation : l'une d'elles en or, les autres en argent, représentaient la place et la statue.

De plus, une plaque en cuivre portant gravés le détail de la cérémonie, les noms de l'intendant Boucher , des maires et jurats et de l'architecte Gabriel, fut placée avec les médailles dans une cassette en bois de cèdre (garni en dedans de satin bleu galonné en or), contenue dans un coffre de plomb, qui était fixé dans une pierre préparée pour renfermer le tout.

Ses ornements consistaient en trophées militaires groupés sur les angles, faisant allusion aux quatre parties du monde : l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique.

La face antérieure offrait une inscription (composées par Salomon de Lisle), dont les expressions caractérisaient l'amour que les Français portaient à Louis XV dans le commencement de son règne (Voir ci-contre). Au-dessus de ces inscriptions, étaient deux cartels, l'un représentant les armes du roi, l'autre les armes de la ville.

Les deux grandes faces étaient ornées de bas-reliefs (voir plus haut), sculptés par Claude Clair Francin (aidé d'un dessin de Parrocel), dont l'un représentait la Bataille de Fontenoy (11 mai 1745) et l'autre la Prise de Port-Mahon (27 juin 1756).

La dernière face contenait les noms des officiers municipaux qui étaient en place lors de l'érection de ce monument. Quoique les faits d'armes représentés sur ces bas-reliefs eussent été choisis pour flatter le maréchal de Richelieu qui s'y était distingué, il parle assez lestement de ce monument dans ses Mémoires, ainsi que de la ville de Bordeaux dont il était gouverneur

Les ornements coûtèrent deux ans de travail au célèbre sculpteur Francin.

En 1766, les Jurats commandèrent au sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne, quatre réductions en bronze. Une de ses répliques fut offerte au roi en 1769 pour sa collection de "petites statues à la réduction de celles érigées à sa gloire dans différentes villes du royaume".

La "Galerie des Tableaux" au Palais-Royal conservait jadis le modèle en bronze de Lemoyne de la statue équestre (voir ci-dessous), elle est aujourd'hui visible dans le Musée des Arts décoratifs et du Design. (celle-ci fut réalisée en 1773)

Les photos ci-après montrent que la monture du roi était un étalon; que le roi est représenté montant sans étrier; que le postérieur gauche repose sur une pierre; que le filet ne comporte pas de muserolle mais possède un mors relativement dur (sans doute pour maîtriser la fougue d'un étalon). Note: Le bâton de commandement a disparu de la main droite du Roi.

Le 15 juillet 1792, on planta un arbre de la liberté sur la place Royale. Toute la population assista à cette plantation; des orchestres furent organisés, et des danses auxquelles prirent part les membres de la municipalité, se prolongèrent toute la nuit autour du symbole de la puissance populaire.

Lors de  la journée du 10 Août (certains historiens la qualifient de « Seconde Révolution »), le roi Louis XVI est suspendu, une Convention nationale est convoquée. Ces graves événements furent accueillis avec joie à Bordeaux ; la masse, surexcitée par les clubs, considérait comme un triomphe populaire la chute de la royauté. Les hommes d'ordre, toutefois, n'envisageaient pas l'avenir sans crainte; tout s'écroulait...

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Le 15 août 1792, des volontaires nantais et bordelais fraternisaient dans un banquet donné au Champ-de-Mars (le Jardin -Public était ainsi appelé depuis la fête de la Fédération). Au milieu de l'allégresse générale, le bruit se répandit tout à coup que le peuple se portait en foule vers la place Royale pour renverser la statue de Louis XV, chef-d’œuvre du sculpteur Lemoyne.

Les autorités constituées se réunirent à la hâte et délibérèrent; la force armée fut envoyée sur les lieux. On chercha à apaiser les esprits afin de conjurer les désordres et le peuple fut prévenu que le lendemain il n'y aurait plus de statues de rois dans Bordeaux. Cette assurance ramena le calme, et la foule se retira sans avoir commis d'excès.

Le 20 août, et en vertu d'un arrêté de la municipalité, la statue de Louis XV fut enlevée. Cachée dans un hangar, puis mise en pièces et expédiée à La Rochelle, on la transforma en canon.

Comme, suivant l'usage, l'artiste Lemoyne avait signé son œuvre sur un coin du piédestal, la populace ne cessa de vociférer pendant la destruction : « A bas le Roi ! A bas les Moines !!! » 😊

Les municipaux écrivirent aux députés de la Ville à Paris : « Les Bordelais ont voulu prouver, comme les Parisiens, qu'ils savaient punir l'orgueil des rois et leur apprendre à respecter le peuple par lequel ils étaient devenus souverains. »... (Bordeaux gardait déjà une rancune à l'égard du roi précédent Louis XIV, de la manière forte dont il avait châtié la cité après la révolte de 1675).

Bas-relief du piédestal représentant la Bataille de Fontenoy (11 mai 1745)  (Reproduction sculptée du tableau peint par Charles Parrocel)

(Le roi à cheval est accompagné de son état-major.)

Bas-relief du piédestal représentant la Prise de Port-Mahon / bataille de Minorque  (27 juin 1756)

(Prise de Port-Mahon sur l'île de Minorque, enlevé aux Anglais par le maréchal Richelieu , présenté au premier plan avec son état-major.)

Trophées militaires groupés sur les angles, faisant allusion aux 4 parties du monde : l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique.


ANECDOTES ET INFORMATIONS ANNEXES

Soit-disant, la position du cheval sur une statue équestre expliquerait la mort de son cavalier. De manière anecdotique, il existerait (conditionnel) une "règle" (qui semble ne pas avoir toujours été suivie) qui permettrait quelquefois de déterminer les conditions de la mort du cavalier : 

> lorsque le cheval a les 2 antérieurs levés, son cavalier est mort au combat,

> lorsqu' 1 seul antérieur est levé, le cavalier est mort à la suite de ses blessures au combat.

> Si les 4 membres sont au sol, le personnage est mort de causes naturelles et non pas au combat. 

Vérifions: A Bordeaux, la statue équestre de LOUIS XV avait l'antérieur droit et le postérieur gauche de levé... Or, Louis XV est mort  le 10 mai 1774, à 15 heures 30, au château de Versailles, des suites d'une septicémie aggravée de complications pulmonaires. (Notons qu'un peu avant, le 26 avril 1774, des symptômes de la « petite vérole » (variole) étaient déjà apparus alors que Louis XV était au Petit Trianon.)

=> Dans ces cas là, quand on sait pas quoi dire, on dira: "l'exception qui confirme la règle"...Bien pratique 😊

(Idem pour la statue équestre de Napoléon III des Allées Tourny, visible sur ce site ici: https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/statues-de-bordeaux/statue-napoleon-iii)

Tous les membres de la famille du roi protégeront de leur nom les nouveaux édifices : il y aura une Porte et Place Dauphine (actuelle place Gambetta), une Porte et Place de Bourgogne (actuelle place de Bir Hakeim), une Porte et Place d'Aquitaine, en l'honneur du Dauphin et de ses deux fils, les ducs de Bourgogne et d'Aquitaine. L'usage traditionnel de dénommer les rues et les places d'après leur physionomie va commencer à se perdre : on leur donne le nom d'illustres patrons. Le nom des rues n'est plus un souvenir de leur passé, mais une flatterie a l'égard des puissants: on rattache leur existence à l'histoire de la maison royale. Il faut en effet que le bien qui se fait dans les villes aide à la gloire de la dynastie. La construction de la place Royale à Bordeaux était destinée, disaient les rapports officiels, « à signaler le zèle de la Ville pour la gloire du roi », a élever un « précieux monument de son amour, de son respect, de sa soumission». La plupart de ces grands travaux ont été des manifestations du culte monarchique.

22 Janvier 1722. L'infante d'Espagne, Marie-Anne-Victoire passe à Bordeaux pour aller épouser Louis XV. Elle n'était alors âgée que de cinq ans. Elle venait d'être échangée contre Mademoiselle de Montpensier qui épousa la même année le prince des Asturies. Le mariage avec le roi n'eut pas lieu, et l'infante retourna en Espagne trois ans après. Il y eut, à l'occasion du passage de ces deux princesses à Bordeaux, des fêtes brillantes. Par délibération du 19 Février suivant , la Ville fut obligée d'emprunter vingt mille écus, pour payer les dépenses qu'avait occasionné la réception de ces deux enfants.

24 Septembre 1734 . Louise-Elisabeth, fille aînée des 10 enfants de Louis XV, passe à Bordeaux où elle séjourne pendant 4 jours, qui se passent en réjouissances. Elle allait épouser l'infant d'Espagne , Don Philippe. Deux mois -après son palais , à Madrid, fut incendié.

2 copies des bas-reliefs  du piédestal  sont visibles dans l'escalier de la Cour des Comptes Aquitaine Poitou Charentes (la Cour Mably):

Les originaux en marbre de Carrare sont conservés au Musée d'Aquitaine dans la salle réservée au XVIII ème siècle. il y a aussi les sculptures d'angles du piédestal.

=> Vous pouvez visiter virtuellement l'intérieur du Musée d'Aquitaine avec ces sculptures en cliquant sur ce lien:    VISITE INTERIEUR DU MUSEE D'AQUITAINE

Sur une des représentations de la place Royale, on peut apercevoir en fond derrière la statue, un des projets d'origine...

La fontaine des trois Grâces de la place de la Bourse a faillit disparaître de Bordeaux, déposée pendant les travaux des quais et des parkings sous la place.( Voir la page dédiée à cette fontaine sur ce site ici => https://www.bordeaux-qqoqccp.com/themes/fontaines-de-bordeaux/fontaine-des-3-graces)

Il y eut un sondage pour savoir si on remettait la statue équestre du Roi Louis XV qu'il y avait à l' origine de la place ou un autre monument. La refonte de la statue avait été évaluée à 700 000 euros.

Le Monarque fit l’unanimité contre lui et le projet suscitât un tel tollé qu'il fallut réinstaller la fontaine, au grand dam de la municipalité car l'entrepreneur n'avait pas prévu les raccordements en eau pour l'alimentation, d'où un coût supplémentaire.

En février 2004, le microcosme bordelais avait été agité par une grave question: faut-il réinstaller la fontaine des Trois-Grâces sur la place de la Bourse ou faut-il remplacer celle-ci par une statue équestre du roi Louis XV? […] Alain Juppé avait coupé court en rappelant que la statue de Louis XV présentait un défaut de taille, puisqu'elle n'existait pas, tandis que la fontaine des Trois-Grâces existait bel et bien.

[… Les Trois-Grâces et la Grave] avaient été enlevées au printemps 2001 dans le cadre des travaux de réalisation des parkings BP3000 à la Bourse et aux Salinières.

Le délégataire (BP3000) avait en charge de déposer les deux fontaines puis de les entreposer […]. En revanche, le remontage ne figurait pas dans le cahier des charges de BP3000. […]

Enfin, il fallut attendre le 06/01/06 pour voir les Grâces remonter sur leur bassin. 

Les frontons des bâtiments et les mascarons de la place de la Bourse sont sculptés par Vandervort et Claude Clair Francin associé de Jacques Verberckt.

Un des frontons (celui de droite) représente "La grandeur des princes", à l'origine La Victoire tenant un médaillon de Louis XV. Médaillon mutilé, durant la Révolution, de l'effigie du monarque, du blason et des insignes royaux.


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=> LOUIS 1, LOUIS 2, LOUIS 3, LOUIS 4, LOUIS 5, LOUIS 6,...LOUISETTE ... à ... l' INFINLOUIS !!! 😊

Louis Ier 

dit « le Pieux » ou « le Débonnaire » .

778 - 840

Roi des Francs 

Roi d'Aquitaine 😊 

Empereur d'Occident 

Louis II 

dit « le Bègue »

846 – 879  

Roi des Francs 

Louis III

863 /865 - 882

Roi des Francs 

Louis IV,

dit « d'Outre-mer » 

920 /921- 954 

Roi des Francs 

Louis V,

dit « le Fainéant » 😊

967 - 987 

Roi des Francs 

Louis VI,

dit « le Gros » 😊 ou « le Batailleur » 

1081 - 1137 

Roi des Francs 

Louis VII,

dit « Louis le Jeune » puis « Louis le Pieux » 

1120 - 1180 

Roi des Francs 

1er Mari d'Aliénor d'Aquitaine 😊

Louis VIII

dit « le Lion » 

1187 -1226 

Roi de France 

Louis IX,

dit « le Prudhomme »

1214 -1270 

Roi de France 

Louis X

dit « le Hutin » ( l'entêté 😊)  ou

« le Querelleur»

1289 - 1316 

Roi de France 

Louis XI

dit « le Prudent »

1423 -1483 

Roi de France 

Louis XII

dit le « Père du peuple » 

1462 - 1515

Roi de France 

Louis XIII

dit « le Juste » 

1601-1643

Roi de France et de Navarre 

Louis XIV

dit « le Grand » et « le Roi-Soleil » 

1638 - 1715 

Roi de France et de Navarre 

dit le « Bien-Aimé » 😊

1710 - 1774 

Roi de France et de Navarre 

Louis XVI

dit le « Le Bienfaisant » ou «Le Roi martyr »

1754 - 1793 

Roi des Français 

Louis XVIII

« le Désiré » 

1755 - 1824

Roi de France et de Navarre 

Louis XIX 

1775  - 1844 

Roi de France pendant seulement 20 minutes😊 très exactement entre l’abdication de son père et la sienne en faveur de son neveu, le duc de Bordeaux 😊: Henri d'Artois

Louis de Bourbon

né à Madrid le 25 avril 1974.

Appelé Louis XX par ses partisans.

Prétendant légitimiste aux trônes de France et de Navarre. 😊 LOL !!!

Note: il est père depuis 2010 de jumeaux: Louis et Alphonse 

Pour être complet notons qu'il existait aussi une autre statue équestre de Louis XV à Paris.

La statue équestre de la place Louis XV (actuelle place de la Concorde) fut commandée par la Ville de Paris au sculpteur Edme Bouchardon en 1748. Inaugurée en 1763 place Louis XV (actuelle place de la Concorde), cette statue répondait à celle de Louis XIV, par François Girardon, place Louis le Grand (actuelle place Vendôme). L’œuvre, dont le piédestal est soutenu par des Vertus, suscita des vers célèbres qui traduisaient l’impopularité du roi : « Grotesque monument / Infâme piédestal / Les vertus sont à pied / Le vice est à cheval. ». Comme la plupart des effigies royales, la statue fut détruite en 1792. 

=> Le film ci-dessous retrace le process de fabrication de l'époque pour la statue de Louis XV de Paris...

Buste Marbre:  LOUIS XV

D'autre part, il est à noter que le sculpteur Jean-Baptiste Lemoyne a plusieurs fois œuvré pour représenter Louis XV...

> Il était en effet le portraitiste attitré du roi Louis XV et son statuaire monumental. 

Sculpteur; JB LEMOYNE

- http://collections-musees.bordeaux.fr/ow4/mba/voir.xsp?id=00101-10185&qid=sdx_q43&n=2&e=- http://www.bordeauxdecouvertes.fr/Place_Bourse.htm- https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/cote-chateaux/wp-content/blogs.dir/245/files/2017/11/IMG_2005.jpg- http://www.musee-aquitaine-bordeaux.fr/sites/musee-aquitaine.fr/files/images/event/0013._c_mairie_de_bordeaux_photo_lysiane_gauthier_0.jpg- http://imayana-bordeaux.fr- Histoire_de_monuments_anciens_et_modernes de Bordeaux Tome 2- Bordeaux vers 1450 par Leo Drouyn- Annales politiques littéraires et statistiques de Bordeaux- Histoire de Bordeaux Camille Jullian- Histoire_et_description_de_la_Bibliothèque de Bordeaux- Inventaire des registres de la Jurade avant 1790 Serie C- le viographe bordelais par BERNARDAU- Les Villes d'Art célèbres bordeaux- http://www.bordeauxdecouvertes.fr/Place_Bourse.htm- https://menportraits.blogspot.com/2018/08/jean-baptiste-ii-lemoyne-1704-1778.html- https://madd-bordeaux.fr/sites/madd/files/2020-05/documents/Jeudi%2021%20novembre%20Lemoyne.pdf- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84218740/f1.item.r=Lemoyne,%20Jean-Baptiste.zoom- https://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/7257/?offset=#page=1&viewer=picture&o=bookmarks&n=0&q=- revue historique de Bordeaux Tome 4- https://archives.gironde.fr/ark:/25651/vta475cf9aa4dbcf9b8/daoloc/0/layout:linear/idsearch:RECH_19776af3bb89f6d2388c52c3bf63324f#id:649130825?gallery=true&center=1791.180,-3109.226&zoom=12&rotation=0.000&brightness=100.00&contrast=100.00- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53113029p/f1.item.r=Bordeaux.zoom- https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8409916t/f1.item.r=Bordeaux.zoom- http://musee-aquitaine.opacweb.fr/fr/search-notice/detail/12-217-2-la-bat-53e60- http://musee-aquitaine.opacweb.fr/fr/search-notice/detail/12-217-3-la-pri-37e99- https://french-baroudeur.com/musee-daquitaine/

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